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Je ne prétends nullement écrire l'Histoire avec un grand H de l'île. Je veux juste écrire un résumé rapide et donc faux de l'histoire de l'île avec le peu d'information que j'ai pu trouvé. Je vous ferais grâce de m'indiquer d'éventuelles erreurs.
L'histoire de Saint Barthélemy est intimement liée à celle des Antilles et notamment de la Guadeloupe et des caraïbes. Le peuplement des Antilles s’est fait par vagues migratoires provenant de différents points du continent américain. 4000 ans avant Jésus-Christ, dans les Grandes Antilles étaient installés les Taïnos, appelés encore Arawaks, et qui venaient de Guyane et du Venezuela. Organisés en gros village, ils pratiquaient une agriculture sédentaire (patate douce, piment, haricot, manioc, maïs), la pêche, la cueillette et la chasse. Les Arawaks ont été les premiers habitants des Petites Antilles, avant d’être refoulés par les Karibs ou Caraïbes, vers 600. Ils s’implantent alors à St Domingue. À bord de canots très maniables, les piraguas, les Caraïbes voyageaient entre la Dominique et St Vincent. Organisant des razzias jusque dans les Grandes Antilles, ils semaient la terreur sur les rivages cubains, portoricains et jamaïcains. Les Caraïbes étaient gouvernés par des rois et ne produisaient qu’une céramique utilitaire, sans aucune décoration. Les chroniqueurs disaient d’eux qu’ils étaient brutaux et cannibales. En fait, ils ne reconnaissaient comme pouvoir supérieur que l’ordre guerrier, c’est à dire le triomphe sur l’adversaire, et ils les mangeaient pour absorber leur pouvoir. Les Caraïbes n’ont jamais accepté la domination des Européens, encore moins la conversion à leur religion. Les 150 000 à 300 000 Amérindiens qui vivaient dans les Petites Antilles à l’arrivée de Christophe Colomb avaient disparu en un siècle et demi. Redécouverte par Christophe Colomb en 1493 lors de sa deuxième expédition. Baptisé du nom de son frère, elle devient définitivement française en 1878. Elle passe sous différentes dominations selon les choix stratégiques des acteurs en présence du fait de sa position stratégique sur l'échiquier des rivalités européennes, elle devient ainsi française, anglaise, suédoise. La France débarquant de Saint-Kitts l'enlève aux Anglais qui l'occupaient en 1648 en raison de sa position stratégique. En 1656, les Indiens Caribs dévastent l'île et massacrent la totalité des colons. Après cette tragédie, l'île sera abandonnée. En 1673, des huguenots originaires de Normandie et de Bretagne y installent la première colonie permanente. Saint-Barth s'enrichit grâce aux butins des corsaires français qui pillent les navires espagnols, dont elle est le point de ralliement. Les conditions climatiques ne se prêtant pas au développement de plantations de canne à sucre, Saint-Barth fait peu appel aux esclaves et sa population restera majoritairement de souche européenne. En 1784, le roi Louis XVI cède l'île à son ami le roi Gustav III de Suède. La capitale, Carenage, est rebaptisée Gustavia par les Suédois, qui érigent l'hôtel de ville ainsi que trois forts. En 1800, devenu port franc, l'île s'enrichit et sa population monte à 6000 âmes. En 1852, un incendie ravage Gustavia. Les routes commerciales entre l'Europe et l'Amérique ont changé, ce qui conduit au déclin à la fois démographique et commercial de l'île. Son passage sous domination suédoise est un échec économique et le roi de Suède la rétrocède à Louis XVI moyennant finances (320 000 Francs) et échange contre une base commerciale à Goteborg; ce choix fut largement approuvé par un référendum populaire en 1878. Le drapeau français flotte sur l'île le 15 mars 1878. De sa période suédoise, elle conserve sont statut de port franc. En 1946, Les îles de la Guadeloupe et de la Martinique deviennent départements français à part entière, St Barthélemy devient contre son gré, commune de la Guadeloupe. Très aride et dépourvue de plantations St Barthélemy, contrairement aux îles voisines n’a pas eu recours à la main d’œuvre des esclaves noirs venus d’Afrique. Elle demeure aujourd’hui une île à population majoritairement blanche comptant quelques 7000 âmes St Barth d’origines, métropolitains sans oublier quelques étrangers séduits par sa personnalité attachante D epuis le référendum du 7/12/2003, les St. Barths ont décidé de s'affranchir du département de la Guadeloupe pour devenir une collectivité territoriale française à part entière. Malgré son attachement à la France, l'influence américaine est considérable, dû au tourisme et à la relation privilégiée avec les îles Vierges Américaines. Grâce à une réglementation de la construction et une politique de prix strictes, Saint Barth résiste avec succès au tourisme de masse et est devenue le paradis pour milliardaires des Antilles. Une ville, Gustavia, et une douzaine de villages regroupent la population hétéroclite des St. Barth, des résidents de Métropole et les résidents venus d'ailleurs.Elle présente aujourd'hui deux visages. Pour certains , elle est le rendez-vous de la Jet Set, un compromis de Cannes, Deauville et Saint-Tropez, avec tout ce que cela comporte. Pour d'autres, elle est au contraire un lieu de calme loin de la folie médiatique où l'on ne vient pas pour être vu mais pour profiter en toute tranquillité des plages, du Soleil et de sa personnalité propre. Ces deux visages de l'île cohabitent, l'un vivant le jour à la lumière du Soleil et l'autre la nuit sous les lumières stroboscopiques des spots. A vous de faire votre choix, l'un ou l'autre ou les deux.
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